Category Archives: Littérature

Actualité d’Orphée

Aux confins de la légende, du mythe et de l’histoire, la figure d’Orphée a nourri la pensée occidentale. Tantôt interprétée à la lumière de la tradition chamanique tantôt précepte de la philosophie platonicienne, Orphée donne un éclairage important sur la nature humaine : l’Homme, corps et âme, « fils de la Terre et du ciel étoilé » est dans une incessante quête ascensionnelle. Il lui faut échapper au corps (monde sensible), quitter son enveloppe charnelle pour accéder au monde de l’intelligible, fuir le temps pour l’éternité. Cette tentative de rationalisation du mythe orphique est à l’origine de la théorie de l’immortalité de l’âme chère à Platon.

Mais comment interpréter ce mythe au XXIème siècle, existe-t-il une actualité d’Orphée ?

Conférence de Patrice Cambronne

Le développement du merveilleux chez Corneille.

Lully, quand il obtint le privilège pour l’Opéra en 1672, limita l’utilisation de la musique théâtrale par d’autres compagnies afin d’éliminer toute concurrence fâcheuse. Ces restrictions rendaient impossible la production de la pièce à machine traditionnelle. Il fallait donc trouver de nouvelles sources de spectacle, un nouveau merveilleux.

Une vidéo de Jan Clarke.

“Sylvie” de Nerval et les genres lyriques

Conférence n°1 : Sylvie de Nerval et les genres lyriques : l’idylle, l’élégie, la satire.
À partir des catégories de Schiller, distinguant la « poésie naïve » et la « poésie sentimentale », nous montrerons comment le récit de Sylvie, en faisant jouer l’opposition de l’idéal et de la réalité, relève d’une poétique hybride, associant les trois genres lyriques fondamentaux que sont, selon Schiller, l’idylle (représentée par Sylvie), l’élégie (représentée par Adrienne), et la satire (portée par la voix narrative).

Conférence n°2 : Autour des Chansons et légendes du Valois de Nerval.
Entre 1842, où il paraît sous le titre « Les Vieilles Ballades françaises » dans la Sylphide, et 1854 où il est inclus dans Les Filles du feu, le texte des Chansons et légendes du Valois, sans changer véritablement de contenu, a changé insensiblement de nature, – passant d’un plaidoyer romantique pour l’invention d’une littérature populaire et nationale, – à un texte chargé d’échos subjectifs de plus en plus intérieurs, qui dévoile aussi la poétique latente du récit de Sylvie avec lequel il forme un diptyque, où la « poésie naïve » du Valois répond à la « poésie sentimentale », savante et réflexive, de la nouvelle.

Jean-Nicolas Illouz – Professeur à l’université Paris VIII