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De Poincaré à Perelman : une épopée mathématique du XXe siècle, par Gérard Besson

Gérard Besson est directeur de recherches au CNRS et directeur de l’Institut Fourier, laboratoire de mathématiques fondamentales de l’Université de Grenoble Alpes. Il est spécialiste de géométrie Riemannienne et de la relation entre la topologie et la géométrie. Il a travaillé sur les variétés de dimension trois, sur les résultats de Grigori Perelman et leurs extensions aux variétés ouvertes. Il est récipiendaire du prix Alexandre Johannidès 2006 de l’académie des sciences, d’un soutien de l’Institut Clay et d’une bourse du European Research Council pour ses travaux sur les variétés ouvertes de dimension trois.

Georges Pérec écrivait « L’espace de notre vie n’est ni construit, ni infini, ni homogène, ni isotrope. Mais sait-on précisément où il se brise, où il se courbe, où il se déconnecte et il se rassemble ? …»
Et sait-on précisément à quoi ressemble l’espace physique dans lequel nous vivons ? En 1904, le mathématicien français Henri Poincaré propose un critère simple pour vérifier qu’un espace à trois dimensions fini et sans bordure est une sphère. La conjecture de Poincaré était née ! Cette assertion sans démonstration est le début d’une grande aventure scientifique qui a occupé tout le XXe siècle. La preuve de sa véracité à été donnée au début du XXIe par le mathématicien russe Grigori Perelman.

Les rêves dans leurs histoires

Avec Jacqueline Carroy, directrice d’études.

Présenté par André Grelon, directeur d’études.

Depuis, notamment, les recherches de Jacques Le Goff, plusieurs travaux relevant des sciences sociales au sens large ont montré qu’on pouvait situer les rêves humains  dans une ou des histoires en évoquant les cultures et les croyances auxquelles ils ont été liés.

Selon les époques, les expèriences oniriques ont pu être ainsi des vecteurs de savoirs, de sciences et de pratiques multiformes et mixes. Elles ont été investies de façon diverse de sens prophétiques, thérapeutiques, autobiographiques, érotiques, honteux, tristes, ludiques ou politiques… Elles ont été enfin  mises en récit et en image.
On évoquera plus précisément la Grande guerre en se demandant, а partir de quelques exemples, ce que celle-ci a pu faire aux rêves, aux rêveurs et aux rêveuses, ainsi qu’aux savoirs du temps.

source Canal-U

Philippe Descola : Penser la nature à l’heure de l’Anthropocène

Si les humains sont devenus une force naturelle capable de déstabiliser le système Terre, ne doit-on pas mettre en question le « grand partage » entre nature et culture qui structure la pensée des modernes ? L’anthropologue Philippe Descola révèle qu’il existe des sociétés où les hommes savent composer autrement des mondes avec ce qui n’est pas eux : les animaux, les plantes, les choses, les montagnes et les vallées, le ciel et la terre… Et nous invite à nous aventurer « par-delà nature et culture ».
Pour en savoir +

Le monde à la Renaissance : Les récits de voyage

L’intervention met en question la pertinence de plusieurs “mythes modernes” concernant les récits de voyageurs à la Renaissance : on considère souvent, à tort, que les grandes découvertes géographiques ont eu un effet immédiat sur les mentalités du XVIe siècle, alors que ces nouvelles ne s’imposent que progressivement. Et l’on s’imagine souvent que les récits des voyageurs de la Renaissance font une large place au spectaculaire et à l’expression de la conscience individuelle du voyageur, alors que ces caractéristiques n’interviennent que très exceptionnellement. La plupart des récits de voyage imprimés gomment les détails particularisants, pourtant présents dans certains manuscrits, et cherchent à se conformer à des stéréotypes.
Dans un premier moment, la conférence décrit les ambitions de l’écrivain voyageur ; dans un second temps, elle dresse une histoire du récit viatique en évoquant certaines de ses caractéristiques ; enfin, elle évoque le choc de la découverte, et indique quelle doit être la méthode de l’historien confronté à l’”aridité féconde” des textes anciens.

Par Marie-Christine Gomez-Geraud (Paris X).

Ecole normale supérieure. 6 avril 2009